On croit souvent qu’une enceinte Bluetooth, c’est un choix vite fait. On regarde la taille, la forme, deux-trois chiffres techniques et hop, c’est dans le sac. Et pourtant, entre deux modèles aussi proches que la JBL Flip 6 et la JBL Flip 5, la décision se corse vite. L’une est une valeur sûre, déjà bien installée, reconnue pour sa robustesse et son équilibre. L’autre arrive avec l’ambition affichée de hausser le niveau, sans perdre l’ADN de la série Flip. On n’est donc pas dans une simple mise à jour cosmétique, mais face à deux visions d’une même idée : l’enceinte portable, tout-terrain, pensée pour suivre nos rythmes et nos envies.
Alors, faut-il miser sur la nouvelle venue pour profiter de ses améliorations, ou rester fidèle à un modèle qui a largement fait ses preuves ? Pour répondre à cette question, on est allé chercher les différences qui comptent, celles qu’on ressent vraiment quand la musique monte, que la pluie tombe ou qu’on s’éloigne un peu trop du téléphone. Et au bout de ce duel serré, une gagnante se détache, sans équivoque.
Deux jumelles au look très proche, mais pas tout à fait identiques
Difficile de les distinguer au premier coup d’œil. Leur silhouette reste familière : cylindrique, compacte, habillée du célèbre tissu maillé JBL qui sent bon l’extérieur et les escapades improvisées. Pourtant, quand on regarde de plus près, quelques subtilités viennent marquer la génération.
Le design de la JBL Flip 6 se veut plus épuré, avec un logo plus grand intégré directement dans la grille frontale, qui donne un air plus moderne et affirmé. Face à elle, la Flip 5 conserve le logo classique rouge sur fond blanc, signature historique de la marque, plus visible mais un peu plus datée dans l’approche.
Côté dimensions, aucune révolution : quelques millimètres d’écart à peine, et seulement 10 grammes de différence entre les deux, avec 550 g pour la Flip 6 contre 540 g pour la Flip 5. Autrement dit, dans un sac à dos ou au creux de la main, la sensation reste quasi identique.
En revanche, la Flip 5 propose une palette de coloris plus large, avec des teintes vives et originales qui séduisent ceux qui aiment personnaliser leur matériel. La Flip 6 reste un peu plus sobre, un choix qui traduit aussi une volonté de maturité dans le positionnement.
Une signature sonore revisitée, avec plus de détails et de puissance
C’est ici que la Flip 6 marque un véritable tournant. En ajoutant un tweeter dédié aux aigus, JBL améliore sensiblement la clarté du son, notamment sur les voix, les instruments acoustiques et les ambiances détaillées. Cette séparation des fréquences permet à chaque élément sonore de mieux respirer, pour une écoute plus vivante et nuancée.
La puissance grimpe aussi d’un cran, avec 30W pour la Flip 6 contre 20W pour la Flip 5. Ce gain n’est pas anecdotique : le volume maximal est plus élevé, mais surtout, la restitution reste propre et stable même quand on pousse un peu le son.
Les basses, toujours renforcées par les deux radiateurs passifs situés aux extrémités, descendent légèrement plus bas sur la Flip 6, grâce à un woofer légèrement revu. La différence se fait sentir dans les morceaux électro, hip-hop ou dans les scènes de films aux effets sonores marqués. Ce surplus de profondeur donne à l’ensemble un rendu plus équilibré, sans jamais noyer les médiums.
Même si la plage de fréquence reste proche — 63 Hz à 20 kHz pour la Flip 6 contre 65 Hz à 20 kHz pour la Flip 5 — le ressenti est plus riche, plus ample, plus maîtrisé sur la nouvelle génération.
Autonomie inchangée, mais une robustesse en nette progression
Sur le terrain de l’endurance, JBL reste fidèle à sa promesse : les deux enceintes tiennent environ 12 heures en écoute continue, selon le volume et le type de contenu diffusé. La recharge complète prend environ 2h30, un standard qui ne change pas malgré l’augmentation de puissance sur la Flip 6. Un équilibre bien géré.
En revanche, la résistance aux éléments évolue clairement. La Flip 6 bénéficie d’une certification IP67, ce qui la rend non seulement étanche à l’eau (comme la Flip 5 avec son IPX7), mais également résistante à la poussière. Un détail qui compte pour une enceinte qu’on trimbale partout : plage, sentier de rando, terrasse sablonneuse…
La Flip 5, même si elle reste très résistante à l’eau, ne propose aucune protection contre les particules solides, ce qui peut être un frein dans certains contextes un peu extrêmes. De ce point de vue, la Flip 6 prend clairement l’ascendant en matière de durabilité.
Une connectivité plus stable et plus moderne
L’évolution ne s’arrête pas au son et à la solidité. La JBL Flip 6 passe au Bluetooth 5.1, une mise à jour bienvenue face au Bluetooth 4.2 de la Flip 5. Ce changement améliore non seulement la stabilité de la connexion, mais aussi la portée effective et la gestion des interférences.
En usage concret, cela signifie moins de coupures quand on change de pièce, une meilleure réactivité quand on passe d’un appareil à un autre, et une consommation légèrement optimisée sur le long terme.
Les deux enceintes restent compatibles avec la fonction PartyBoost, permettant de synchroniser plusieurs modèles pour une diffusion en stéréo ou multiroom. Idéal pour créer une ambiance sonore plus immersive, en intérieur comme en extérieur.
L’application JBL Portable reste compatible avec les deux, même si la Flip 6 y gagne en pertinence grâce à un égaliseur intégré, absent sur la Flip 5. Un petit plus qui permet d’ajuster les graves, médiums et aigus selon l’environnement ou les préférences de chacun.
Expérience utilisateur : simple, efficace, intuitive
Sur le plan de l’utilisation, les deux enceintes jouent la carte de la simplicité. Les boutons de commande physiques sont placés de façon intuitive, et permettent de gérer lecture, volume, connexion Bluetooth et activation de PartyBoost sans avoir besoin de sortir son téléphone.
Pas de micro intégré sur aucun des deux modèles, donc pas d’appel mains libres ni d’assistant vocal intégré. Un choix assumé, qui cible avant tout la musique et la performance audio, sans se disperser dans des fonctions annexes.
L’ergonomie est quasi identique entre les deux générations, avec une prise USB-C pour la recharge et une conception pensée pour être posée horizontalement ou verticalement, selon les besoins. C’est fluide, immédiat, et pensé pour durer.
Conclusion : la JBL Flip 6 s’impose naturellement comme la nouvelle référence
Dans cette confrontation serrée entre deux modèles phares de JBL, la Flip 6 confirme sa position de digne héritière, mais surtout d’évolution tangible. En améliorant la restitution sonore avec un tweeter dédié, en renforçant la puissance sans sacrifier l’autonomie, et en offrant une meilleure protection contre les éléments, elle franchit un vrai cap.
Le Bluetooth plus moderne, la certification IP67, la précision audio accrue et les petites améliorations logicielles en font une enceinte plus polyvalente, plus solide et plus agréable à écouter. Face à elle, la Flip 5 reste un choix fiable, toujours performant, mais qui commence doucement à montrer ses limites face aux standards actuels.
Pour ceux qui cherchent une enceinte nomade complète, sans compromis sur la qualité et la robustesse, la Flip 6 s’impose comme un choix évident. C’est celle qu’on emporte les yeux fermés, celle qui encaisse les coups, et surtout, celle qui fait vibrer sans effort. Une nouvelle référence, tout simplement.