Filmer depuis les airs a quelque chose de magique. Que ce soit pour capturer un lever de soleil sur une crête ou pour suivre une session de skate en pleine ville, l’angle aérien transforme immédiatement la perspective. Mais aujourd’hui, pas besoin de se ruiner pour accéder à cette dimension. Deux drones ultra légers, le DJI Mini 2 SE et le Potensic ATOM SE, s’imposent comme des références accessibles dans l’univers des quadricoptères de poche.
Leur promesse est simple : combiner facilité de transport, qualité d’image et maniabilité, sans sacrifier l’essentiel. Sur le papier, ils partagent beaucoup : poids plume sous la barre des 250 g, autonomie solide, capteur 12 MP, et fonctionnalités conçues pour les débutants. Pourtant, une fois en vol, les différences deviennent nettes. Dans cette catégorie où chaque gramme et chaque vibration comptent, le diable se cache dans les détails techniques. Et certains de ces détails font clairement pencher la balance.
On a confronté ces deux mini drones sur tous les terrains : performance de vol, qualité d’image, stabilité, portée vidéo, application mobile et expérience globale. Résultat : un match serré en apparence, mais qui révèle un vrai vainqueur dès qu’on demande un peu plus qu’un simple vol de loisir.
Format mini, ambitions maxi
En main, difficile de les départager. Les deux drones affichent un gabarit quasi identique une fois repliés. On parle ici de compacts capables de se glisser dans une poche de veste ou dans la petite poche d’un sac à dos. Une portabilité parfaite pour le voyage, la randonnée ou toute activité de plein air.
Sous leurs coques rigides, chacun cache des moteurs puissants capables de grimper jusqu’à 4 000 mètres d’altitude et de filer à plus de 16 m/s. Leur résistance au vent atteint des niveaux surprenants, avec une tenue annoncée jusqu’à 38 km/h. Et sur ce point, les deux engins tiennent bon, même en bord de mer ou en vallée exposée.
À ce niveau, impossible de les classer comme des jouets. Ce sont de vrais drones, robustes et réactifs, taillés pour les passionnés comme pour les curieux exigeants.
Image : stabilisation mécanique ou illusion logicielle ?
C’est souvent ici que tout se joue. Car si les deux modèles embarquent un capteur 12 mégapixels et peuvent filmer en 2,7K (pour le DJI) et 4K (pour le Potensic), la qualité ne se résume pas à la résolution. Et la différence devient flagrante dès que le drone est en mouvement.
Le DJI Mini 2 SE embarque une stabilisation mécanique sur trois axes, ce qui garantit une fluidité d’image remarquable. Les panoramiques sont nets, les descentes en piqué restent stables, et les vibrations sont totalement gommées. De son côté, le Potensic ATOM SE mise sur une stabilisation numérique, appelée Shake Vanish. Elle limite les secousses, mais montre rapidement ses limites dans les virages serrés ou les rafales.
En photo, l’écart est plus subtil. Les deux capteurs délivrent des clichés corrects, détaillés et lumineux en plein jour. Le Potensic génère des fichiers légèrement plus larges, mais le traitement d’image du DJI est plus homogène, surtout dans les hautes lumières ou les ombres. Et le zoom numérique x4 de DJI, sans être révolutionnaire, peut dépanner dans certaines scènes sans compromettre trop la qualité.
Portée de transmission : DJI prend le large
C’est l’un des éléments les plus impressionnants sur le DJI Mini 2 SE : une portée de 10 kilomètres en transmission vidéo fluide, contre 4 kilomètres pour le Potensic. Bien sûr, rares sont les situations où on poussera un drone aussi loin, mais la différence ne se limite pas à la distance brute.
Le flux vidéo envoyé par le DJI reste stable même dans des zones denses ou semi-urbaines. Le système DJI O2 est réputé pour sa fiabilité, avec peu de latence et peu de pertes, même lorsque la ligne de vue n’est pas parfaite. En comparaison, le Pixsync 2.0 du Potensic fait le travail dans de bonnes conditions, mais peut décrocher dès que des interférences apparaissent ou que le relief devient plus complexe.
Quand il s’agit de voler serein, sans se battre avec la réception, DJI écrase la concurrence.
Autonomie : avantage à double tranchant pour Potensic
Sur le temps de vol, Potensic marque un point. L’ATOM SE est livré avec deux batteries de 2500 mAh, ce qui permet de cumuler plus d’une heure d’autonomie. Une vraie liberté pour multiplier les prises ou tenter des plans plus audacieux.
Le Mini 2 SE tient environ 30 minutes sur une batterie unique, un score dans la moyenne haute mais forcément moins généreux. Les temps de charge sont équivalents, avec un peu moins de 90 minutes pour une recharge complète.
Mais si la capacité brute donne l’avantage au Potensic, la qualité d’image produite reste moins exploitable à long terme. Ce gain de temps de vol n’a donc un intérêt que si l’on accepte un compromis sur le rendu final.
Interface mobile : fluidité vs simplicité
Les deux drones passent par une application mobile pour le pilotage. Et là encore, DJI propose une solution plus complète, plus intuitive, et surtout plus stable. L’application DJI Fly regorge de modes de vol automatisés, comme le fameux QuickShot, qui permet de réaliser des plans complexes sans toucher les joysticks. L’édition, le partage, le contrôle des paramètres caméra sont intégrés dans une interface fluide.
L’appli Potensic, elle, va droit au but. Elle permet de piloter, de choisir un mode de vol (Normal, Sport, Vidéo) et d’accéder aux réglages essentiels. Mais l’ensemble reste un cran en dessous. Pas de mode cinématique poussé, pas d’outils créatifs préenregistrés, et une ergonomie parfois perfectible. Pour du pilotage basique, ça fonctionne. Pour aller plus loin, on atteint vite les limites.
Pilotage et stabilité : DJI toujours plus fluide
L’expérience de vol ne se résume pas à une fiche technique. Elle se ressent dès les premières secondes de pilotage. Et ici, le DJI Mini 2 SE prend de nouveau l’avantage. Les mouvements sont précis, progressifs, sans à-coups. L’atterrissage automatique est doux, le décollage rassurant. Même avec un peu de vent, le drone garde le cap et ne dérive pas.
Le Potensic ATOM SE est loin d’être instable. Mais il montre une certaine nervosité, notamment lorsqu’on change brutalement de direction ou quand le vent se renforce. Rien d’ingérable, mais ça oblige à une vigilance constante, surtout en zone ouverte.
La confiance qu’inspire le DJI pendant le vol est un argument à part entière, surtout pour les utilisateurs qui veulent se concentrer sur leur cadrage sans redouter une perte de contrôle.
Construction et robustesse : une impression de maîtrise
À la manipulation, la différence de qualité perçue est nette. Les plastiques du DJI Mini 2 SE sont plus denses, mieux ajustés. Les bras pliables donnent une sensation de rigidité rassurante. L’ensemble respire la finition. Du bouton de mise en route au système de fixation des hélices, chaque détail semble optimisé.
Le Potensic ATOM SE, bien que solide, laisse transparaître un côté un peu plus « gadget » dans ses finitions. La charnière des bras, par exemple, paraît plus souple. Ce n’est pas rédhibitoire, mais sur la durée, le DJI inspire davantage confiance.
Et en vol, cette robustesse se traduit par moins de vibrations parasites, moins de bruits mécaniques, et une meilleure absorption des variations d’altitude.
Conclusion : DJI Mini 2 SE, un drone mini mais une longueur d’avance
Face à face, ces deux mini drones offrent beaucoup pour leur taille. Mais un seul réussit à proposer une expérience complète, fluide, et visuellement aboutie. Le DJI Mini 2 SE combine une stabilisation mécanique irréprochable, une qualité vidéo remarquable, une portée exceptionnelle et une application mobile bien pensée. Chaque vol devient un moment de création maîtrisé, sans stress ni compromis.
Le Potensic ATOM SE se défend avec des arguments valables : double batterie, résolution 4K, bonne autonomie. Il représente une option honnête pour ceux qui veulent découvrir le vol sans se ruiner, ou pour filmer des scènes simples sans recherche de qualité professionnelle.
Mais si l’objectif est de capturer des images exploitables, fluides, cinématographiques, et de voler en toute sérénité, alors la supériorité du DJI ne fait aucun doute. Que ce soit pour un vlog de voyage, une session sportive ou un projet créatif, le Mini 2 SE s’impose comme la référence.
C’est lui qu’on choisit quand on veut un drone compact, fiable, intuitif, et capable de sublimer chaque instant. Un vrai concentré de technologie, à emporter partout, sans jamais faire de compromis sur le rendu final.