Il y a des enceintes Bluetooth qui savent se faire discrètes, qu’on glisse dans un sac pour un après-midi tranquille. Et puis, il y a celles qui s’imposent, qui transforment une terrasse en dancefloor et qui peuvent tenir tête à une sono de fête. La série Boombox de JBL appartient à cette deuxième catégorie. Depuis ses débuts, elle promet du gros son, une batterie à toute épreuve et une solidité qui défie les éléments. La Boombox 2 avait déjà placé la barre très haut. Avec l’arrivée de la Boombox 3, JBL annonce une montée en puissance sans renier ce qui faisait la force de son modèle précédent.
Mais qu’apporte vraiment cette troisième version ? Est-ce un simple lifting ou une refonte digne de ce nom ? En apparence, les différences sont minimes. Mais dans le détail, chaque choix technique, chaque ajustement acoustique ou structurel peut faire basculer le verdict. Nous avons confronté les deux bêtes dans toutes les situations pour vous livrer un comparatif sans compromis.
Un gabarit presque inchangé, mais une présence physique renforcée
La silhouette massive reste fidèle à elle-même. Même poignée arquée, même structure tubulaire, mêmes finitions en tissu tressé et plastique renforcé : à distance, les deux modèles se confondent sans peine. Pourtant, le diable se cache dans les détails.
La Boombox 3 affiche un design légèrement plus anguleux, plus assumé dans son gabarit, avec des lignes renforcées qui accentuent son côté « tank audio ». Elle paraît mieux armée pour encaisser les chocs et les usages intenses, là où la Boombox 2 reste un peu plus sage dans ses finitions.
Mais ce renforcement a un coût. Avec près de 800 grammes supplémentaires, la Boombox 3 atteint 6,7 kilos sur la balance. Cela se sent dès qu’il faut la porter plus de quelques minutes. Le transport est toujours possible, mais devient plus exigeant. Ce surplus de masse laisse tout de même deviner une évolution interne qui va bien au-delà du simple look.
Une vraie montée en gamme en matière de résistance
C’est un point sur lequel JBL n’a pas fait les choses à moitié. La Boombox 2 profitait déjà d’une belle étanchéité (IPX7), capable de survivre à une immersion temporaire dans l’eau. Mais elle restait vulnérable à la poussière et au sable, ce qui pouvait poser problème pour les plus aventuriers.
Avec la certification IP67, la Boombox 3 franchit un cap. Elle résiste non seulement à l’eau, mais aussi aux particules solides. Ce changement fait toute la différence pour un usage en extérieur : plage, forêt, festival, désert… aucune condition ne semble l’intimider. On sent que JBL a voulu créer une enceinte prête à affronter tous les terrains, pas seulement les après-midis au bord de la piscine.
Autonomie : toujours XXL, même en poussant le volume
Pas de surprise à ce niveau-là : les deux modèles annoncent 24 heures d’autonomie, et dans la pratique, ce chiffre reste crédible pour une écoute à volume modéré. En usage plus intense – ce qui sera probablement le cas pour ce type de produit – on reste confortablement autour des 16 à 18 heures.
La présence d’un port USB pour recharger un téléphone ou un accessoire est maintenue sur les deux générations. C’est un atout pratique qui change tout lors des longues journées sans prise à proximité. Même quand l’enceinte devient le seul point de recharge du groupe, elle tient bon, sans fléchir.
Le temps de recharge, lui, reste stable : comptez environ 6h30 pour une charge complète. Pas d’accélération à signaler, mais la Boombox n’est pas une enceinte que l’on recharge à la va-vite. Elle est pensée pour durer, pas pour alterner écoute et recharge toutes les deux heures.
Une architecture audio revue en profondeur
C’est ici que la Boombox 3 creuse l’écart. Là où sa prédécesseure intégrait deux woofers et deux tweeters délivrant chacun 40 watts, la nouvelle venue s’offre un subwoofer supplémentaire de 80 watts. Autrement dit : un cinquième haut-parleur taillé pour descendre plus bas, plus fort, plus propre.
Le résultat est immédiat : les basses gagnent en profondeur et en contrôle. Elles ne se contentent plus d’être puissantes ; elles deviennent vibrantes, nettes, expressives. La réponse en fréquence, abaissée à 40 Hz contre 50 Hz pour la Boombox 2, ouvre un spectre plus large.
Et ce n’est pas tout. Les aigus, souvent sacrifiés dans ce type d’enceinte, gagnent en clarté grâce à un meilleur découpage des fréquences entre les différents haut-parleurs. Le son global est plus aéré, plus détaillé, et surtout plus cohérent, même lorsque le volume grimpe.
À puissance équivalente, la Boombox 2 commence à perdre un peu de précision là où la Boombox 3 reste solide, même en poussant au maximum. Cette stabilité à haut volume fait toute la différence pour animer de grands espaces sans dégrader la qualité audio.
Une connectivité modernisée sans couper avec l’essentiel
Sur le plan technique, la Boombox 3 passe à Bluetooth 5.3, contre 5.1 pour la Boombox 2. Cela garantit une connexion plus rapide, plus stable, et une meilleure gestion des interférences, même en environnement dense.
Mais l’évolution ne s’arrête pas là. Les deux enceintes restent compatibles avec PartyBoost, la technologie qui permet de synchroniser plusieurs modèles JBL compatibles. On peut donc facilement étendre le son à plusieurs pièces ou créer une scène stéréo XXL en associant deux enceintes identiques.
L’entrée mini-jack 3,5 mm est toujours présente sur les deux générations. Pour les DJ nomades ou ceux qui veulent éviter le Bluetooth, c’est un choix judicieux. JBL ne cède pas à la tentation du tout sans-fil, et ça fait du bien.
Côté interface, pas de micro, pas d’assistant vocal, pas de fonctionnalités connectées superflues. C’est un parti pris clair : le son d’abord, l’accessoire ensuite. Et cette philosophie fonctionne parfaitement ici.
Une conception pensée pour durer
En dehors de la puissance et des chiffres techniques, la Boombox 3 donne l’impression d’avoir été pensée pour un usage plus intensif, plus exigeant. Le choix des matériaux, la finition de la poignée, la nouvelle certification IP67, l’ajout d’un haut-parleur supplémentaire… tout converge vers un produit plus robuste, plus performant, plus prêt à affronter la vraie vie.
C’est un modèle qui ne cherche pas à séduire avec des artifices, mais avec de la constance, de l’impact, de la solidité. Là où la Boombox 2 impressionnait déjà par son équilibre, sa descendante choisit l’intensité, sans sacrifier ce qui fonctionnait déjà.
Dans un marché où l’évolution rime souvent avec cosmétique, cette Boombox 3 assume une vraie transformation, discrète mais significative.
Conclusion : la Boombox 3 prend la tête sans contestation
Dans ce duel entre deux références d’exception, la Boombox 3 s’impose avec une autorité tranquille. Plus puissante, plus résistante, mieux construite, elle franchit un palier dans tous les domaines sans renier ce qui faisait le succès de la version précédente.
Elle offre une expérience sonore plus riche, plus immersive, qui résiste mieux à la montée en volume. Elle est aussi mieux équipée pour les environnements difficiles, grâce à une protection renforcée contre les éléments. Et si son poids a légèrement augmenté, c’est au service d’un système audio plus élaboré, plus exigeant.
La Boombox 2 n’a pas à rougir. Elle reste une enceinte d’exception, capable de couvrir tous les usages avec brio. Mais face à une évolution aussi bien pensée que la Boombox 3, elle passe au second plan. La nouvelle venue ne révolutionne pas la formule, elle la sublime.
Pour celles et ceux qui veulent la crème des enceintes nomades, celle qui allie endurance, puissance et robustesse, la Boombox 3 est tout simplement la référence à battre.