Les robots aspirateurs ne se contentent plus d’être de simples aides ménagères : ils ambitionnent désormais de tout gérer à notre place, du balayage au lavage, en passant par la cartographie intelligente. Chez iRobot, la montée en gamme s’incarne à travers deux modèles phares : le Roomba Combo j7+ et le Roomba Combo j9+. Deux machines sophistiquées, pensées pour automatiser le nettoyage de fond en comble.
Mais au-delà des apparences, les écarts se creusent lorsqu’on observe de plus près leurs fonctionnalités. L’un mise sur une efficacité éprouvée, l’autre sur une autonomie totale et une intelligence contextuelle. Faut-il se contenter d’un robot qui fait bien son travail, ou investir dans une version qui pense, planifie et anticipe à votre place ? On entre dans les détails pour démêler ce face-à-face technologique.
Une station d’accueil qui change la donne
À première vue, la promesse de gain de temps est tenue dans les deux cas : chaque robot retourne automatiquement à sa base pour vider son bac à poussière, évitant ainsi l’étape fastidieuse du nettoyage manuel. Ce mécanisme suffit déjà à alléger considérablement le quotidien.
Mais le Roomba Combo j9+ pousse ce principe d’autonomie un cran plus loin, en introduisant un système de remplissage automatique du réservoir d’eau. Concrètement, la station recharge l’eau utilisée pour le lavage, ce qui permet au robot de fonctionner sans intervention humaine pendant plusieurs semaines. Une autonomie de lavage qui frôle les 30 jours, quand le j7+ nécessite des recharges manuelles bien plus fréquentes. Pour la poussière, les deux s’alignent sur une capacité d’environ deux mois.
Une puissance maîtrisée, mais mieux exploitée
Officiellement, les deux modèles revendiquent une aspiration dix fois plus puissante que les premiers Roomba. En pratique, le j9+ montre un petit avantage en termes d’efficacité immédiate. Les miettes plus lourdes, les grains de litière ou les cheveux d’animaux disparaissent plus vite, sans avoir à repasser plusieurs fois.
Le moteur semble plus réactif, notamment sur les surfaces mixtes. La détection automatique des tapis ajuste la puissance sur les deux modèles, mais le j9+ le fait avec un peu plus de rapidité et de précision, surtout dans les zones très chargées.
Un lavage qui passe d’un simple geste à un véritable nettoyage
Lorsqu’il s’agit de frotter le sol, les deux robots utilisent une lingette motorisée rétractable, qui se déploie une fois la zone à laver identifiée. Mais la manière dont cette lingette travaille n’a rien de comparable.
Grâce à la technologie SmartScrub, le Combo j9+ effectue un mouvement de va-et-vient actif, là où le j7+ se contente d’un simple passage humide. Cette approche plus dynamique simule un véritable frottement, ce qui permet d’éliminer les taches tenaces, les éclaboussures ou les liquides collants en une seule session. La différence se voit au sol, et surtout, elle se sent sous les pieds.
De plus, la moppe du j9+ se relève davantage, ce qui est crucial pour ne pas humidifier accidentellement les tapis lors du passage du robot.
Navigation visuelle : l’intelligence au service de la précision
Dans un intérieur semé d’obstacles — câbles, chaussettes, jouets oubliés —, la navigation joue un rôle fondamental. Les deux modèles embarquent une caméra frontale couplée à des LED, capables de cartographier l’espace en temps réel et d’identifier les objets à éviter.
Le système PrecisionVision permet au robot de détecter et contourner la plupart des obstacles, qu’ils soient fixes ou temporaires. Mais le Combo j9+ ajoute une couche de finesse, en identifiant certaines substances liquides si elles sont visibles à l’œil nu (comme un verre renversé). Ce n’est pas infaillible, mais dans certains cas, cela peut éviter une catastrophe.
Quand DirtDetect devient DirtDetective
Tous les Roomba savent repérer les zones particulièrement sales et y insister. Mais le j9+ franchit une étape supplémentaire avec une fonction appelée DirtDetective. Ce n’est pas qu’un nom marketing : c’est un vrai cerveau embarqué, capable d’apprendre les habitudes du foyer.
Il analyse pièce par pièce les zones les plus fréquemment salies, et adapte son itinéraire : priorité au salon ou à la cuisine, fin de nettoyage dans les toilettes pour éviter les contaminations croisées. Il choisit même le mode de nettoyage (aspiration seule, lavage seul ou les deux) selon le type de pièce. Ce niveau de personnalisation n’a encore aucun équivalent chez la concurrence — ni chez iRobot, à l’exception du j9+.
Sur l’autonomie, les accessoires et l’appli : même efficacité
En termes d’endurance, les deux modèles offrent entre 90 et 120 minutes de fonctionnement, avant de retourner à leur base pour se recharger. Une fois prêts, ils reprennent le nettoyage là où ils s’étaient arrêtés, sans perte de repère.
La compatibilité avec l’application iRobot Home reste exemplaire. L’interface permet de créer des cartes précises, de planifier les sessions, de désigner des zones interdites ou de moduler les niveaux de nettoyage pièce par pièce. L’expérience utilisateur est fluide, intuitive, et les mises à jour logicielles régulières assurent une évolution constante.
Le système de brosses, lui, reste identique sur les deux modèles, avec une double brosse en caoutchouc qui s’adapte aux surfaces dures comme aux tapis, tout en évitant que les cheveux s’enroulent autour. Un choix judicieux pour ceux qui partagent leur intérieur avec des animaux.
Pourquoi le j9+ prend l’avantage sans écraser son prédécesseur
Il serait facile de croire que le j9+ n’est qu’un j7+ légèrement amélioré. Ce n’est pas le cas. Ce qui distingue réellement ces deux modèles, c’est le degré d’automatisation. Là où le j7+ vous assiste, le j9+ anticipe.
Le premier nécessite encore quelques interventions régulières : remplir le réservoir d’eau, lancer manuellement certains cycles, ajuster parfois les paramètres. Le second pousse l’autonomie à un niveau inédit, avec des cycles totalement gérés en fonction des habitudes, de la saleté, et de la nature de chaque pièce.
En somme, le j7+ est un excellent robot pour qui veut un bon équilibre entre performance et simplicité, tandis que le j9+ est une machine pensée pour ceux qui veulent oublier jusqu’à la présence du robot, tant il sait tout faire seul.
Conclusion : le j9+ domine, le j7+ rassure
Dans cette confrontation entre deux générations de robots haut de gamme, le Roomba Combo j9+ s’impose comme la nouvelle référence. Son intelligence embarquée, sa station à double fonction, sa capacité à apprendre et adapter le nettoyage automatiquement en font une solution de ménage quasi invisible, mais redoutablement efficace. Il libère l’esprit autant que le sol.
Cela dit, le Roomba Combo j7+ reste un très bon choix pour un usage quotidien, capable de maintenir une maison propre avec constance et fiabilité. Il ne bénéficie pas des raffinements du j9+, mais tient parfaitement son rang dans les foyers qui recherchent un robot polyvalent, simple à utiliser et suffisamment autonome.
Si l’objectif est de déléguer sans compromis, le j9+ est incontournable. Pour une aide précieuse mais plus accessible, le j7+ reste une valeur sûre.